Communautés de pratique, apprentissage informel et réseaux sociaux en entreprise : quels enjeux de partage ? Étude de cas comparative d’une population d’actuaires chez AXA France et AXA Mexique

Karina BARRANTES soutiendra sa thèse :

Jeudi 28 novembre 2014 à 14h30

Salle de réunion F 673, 1 rue Victor Cousin, 75005. (Galerie Gerson, Escalier G2, 1er étage)

RÉSUMÉ

Il s’agit d’une thèse effectuée dans le cadre d’un contrat CIFRE avec l’entreprise AXA. Une recherche exploratoire a été effectuée à partir d’une situation d’observation participante. Les techniques sélectionnées ont été essentiellement des entretiens semi-structurés et des observations participantes.

Plus précisément, les questions de recherche sont les suivantes :

1. Comment sont mises en place des actions d’apprentissage informel et collaboratif dans un contexte d’évaluation individuelle, où les apprenants sont dans des situations de concurrence objective ?

2. Quelles différences culturelles peuvent influencer l’usage de ces dispositifs ? Quelles tendances au Mexique ? Quelles tendances en France ?

Essentiellement, les acteurs d’AXA France et d’AXA Mexique ont signalé la mise en place, au niveau institutionnel, de trois dispositifs d’apprentissage informel et collaboratif, tels que : les plateformes collaboratives, les communautés de pratique et le projet « Escuelas » (formations institutionnelles) chez AXA Mexique.

Les contenus et les interlocuteurs des échanges, au sein des dispositifs répertoriés, dépendaient du rôle des acteurs. Certains acteurs sont conscients de l’importance de la création d’alliances stratégiques. Mais dans certains cas, la fragilité de la confiance entre individus, la recherche de la réussite individuelle et l’incertitude professionnelle, peuvent devenir un obstacle pour réaliser un travail collaboratif. Les membres de ces dispositifs n’adhèrent pas pour des raisons liées au « bien commun » des communautés traditionnelles, mais pour des intérêts personnels ou pour des besoins particuliers liés à leur service d’appartenance. Cependant, la valorisation de l’échange pour l’acteur ou le service peut motiver la participation dans un contexte professionnel et concurrentiel.

Les métiers et les profils avec plus d’autonomie et de stabilité sur le marché du travail, tels que les actuaires ou les managers supérieurs ont d’emblée des disponibilités pour réaliser un travail informel et collaboratif.

La question réside dans le fait de savoir quelles applications et quels processus d’accompagnement peuvent permettre à tous les acteurs de s’approprier ces dispositifs. Comment favoriser la circulation horizontale des connaissances, compte tenu du contexte concurrentiel et le manque d’homogénéité dans la valorisation des performances des acteurs ?

Mots-clés

Communautés de pratique, réseaux sociaux, apprentissage informel, organisation apprenante, formation professionnelle, formation continue, gestion de la connaissance.

Jury

Le jury sera composé de :

• ALBERO Brigitte, Professeur, Université de Rennes, Rapporteur

• AMADOR-BAUTISTA Rocio, Professeur, Universidad Autonoma de Mexico, Mexique

• BARON Georges-Louis, Professeur, Université Paris Descartes, Directeur de la thèse

• BRUILLARD Éric, Professeur, École Normale Supérieure de Cachan, Rapporteur

• DROT-DELANGE Béatrice, Maître de Conférences, Université Blaise Pascal

• HALGAND Mathieu, Tuteur entreprise, AXA