N.B. Le prochain séminaire doctoral est prévu le mercredi 20 février 2019 à 17 heures dans une salle à préciser. Le thème en sera les méthodes d’analyse de données. La discussion s’organisera à partir de contributions d’étudiant.e.s et de synthèses professorales.

Intervention du directeur de laboratoire

Eric Roditi, directeur du laboratoire a d’abord présenté le laboratoire et a rappelé les changements qui vont bientôt intervenir suite au processus de fusion.

Le principal concerne le changement d’école doctorale. Les doctorant.e.s du laboratoire EDA seront ainsi séparé.e.s dans deux écoles doctorales différentes. Il a rappelé, dans notre laboratoire qui fait de sa pluridisciplinarité une force, l’importance de la communication entre nos deux disciplines et de maintenir les échanges entre doctorant.e.s, notamment par le biais de séminaires.

Concernant l’organisation du laboratoire, il est composé d’une direction (E. Roditi et P. Von Münchow), d’une assemblée générale (tous les membres du laboratoire) et d’un conseil du laboratoire (chez EDA, tous les membres permanents et 4 doctorantes élues). Toutefois l’assistance au conseil est ouverte à tous. Un conseil pour les questions urgentes a également été mis en place (10 membres, unanimité requise).

Le laboratoire finance les jurys de thèse et peut également financer des déplacements pour des colloques.

Première présentation

“Retour sur expérience : quelques réflexions à propos de la création de la formation à distance des directeurs d’école en Guinée 1998 – 2003”(Marie-Paule Crochet-Thery, docteure en Sciences politiques).

Voici le résumé proposé :

Après une évocation rapide du contexte de la demande, des particularités de la commande et de ses contraintes, trois points feront l’objet d’un développement argumenté :

– La nécessité d’un travail en équipe,

– Le souci de modélisation en vue d’une possible reproduction,

– L’exigence de mise en place d’une évaluation interne et externe.

De nombreuses questions ont été posées quant à la suite donnée à cette expérience en Guinée et dans les autres pays concernés par la formation à distance des directeurs d’école.

Seconde présentation

“Interpréter une argumentation : la procédure interprétative éclairée par les difficultés des étudiants”. (Marianne Doury, professeure des universités en sciences du langage, intitulée)

Voici le résumé proposé 

Il suffit d’avoir enseigné l’argumentation (et, plus spécifiquement, l’analyse de textes et discours argumentatifs) pour en être venu au constat suivant : on peut comprendre tous les mots d’un discours, et même toutes les phrases résultant de la combinaison syntagmatique de ces mots, sans pour autant comprendre ces textes ou discours au sens plein, c’est-à-dire les identifier comme argumentatifs (comme orientés vers une conclusion qu’ils visent à renforcer), être capable d’expliciter cette conclusion, et de reconnaître la logique qui sous-tend l’argumentation (en quoi les énoncés-arguments soutiennent l’énoncé-conclusion) (Brassart 1996). On travaillera à partir de copies d’étudiants (24 étudiants, niveau M1, cursus de FLE), à qui il était demandé de produire une analyse argumentative d’un discours de Robespierre contre la peine de mort. On identifiera les différents points d’achoppement de l’analyse produite par les étudiants […].  

De nombreux échanges ont suivi, notamment sur la pertinence d’enseigner l’argumentation en Français Langue Étrangère. Marianne Doury travaille actuellement sur le développement d’arbres argumentatifs avec la didacticienne Chantal Claudel, pour une utilisation de ces arbres en contexte de Français Langue Étrangère. L’utilisation de ces arbres pourra en effet permettre aux apprenants de français d’organiser leurs arguments et idées en vue d’une production mais aussi de comprendre et interpréter ceux d’autres auteurs.