Parution : Lexique et Corps Humain
25 janvier 2022Lien vers la Table des Matières
Les membres du laboratoire EDA (Université de Paris, EA 4071), réunis le 26 février 2020 en assemblée générale, expriment leur opposition aux orientations explicitées dans les rapports remis à la Ministre de l’enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en vue du projet de Loi de programmation pluriannuelle de la recherche.
Les orientations portant sur les aspects « Financement de la recherche », « Attractivité des emplois et des carrières » et « Recherche partenariale et innovation » menacent en effet les instances nationales de qualification, de recrutement et de promotion comme le statut des enseignants-chercheurs dont elles mettent en danger le recrutement par le recours à des enseignants non chercheurs et/ou précaires, de tenure tracks et de CDI de chantier. Elles menacent également la liberté et l’indépendance de la recherche publique.
Les membres du laboratoire EDA réaffirment leur attachement au service public d’enseignement supérieur et de recherche et aux valeurs de collégialité et de libertés académiques qui le fondent.
Motion adoptée à l’unanimité des suffrages exprimés (89% de votes “Pour” et 11% de votes “Blancs”)
Le laboratoire EDA (EA 4071) est une unité de recherche pluridisciplinaire de la Faculté des Sciences Humaines et Sociales – Sorbonne de l’Université Paris Descartes accueillant des enseignants-chercheurs dont les ancrages disciplinaires sont principalement les didactiques, la psychologie cognitive et clinique et
les sciences du langage.
Unité de recherche focalisée sur les questions éducatives, EDA développe une activité essentiellement adressée au monde académique (production et diffusion scientifique, appui à la communauté, formation des étudiants), mais aussi aux acteurs de l’éducation et de la formation (rapports destinés aux experts, décideurs et cadres ; outils pour les professionnels et leur formation). Les objets principalement étudiés sont les contenus et les curriculums ; les pratiques (enseignement, formation et évaluation) et les discours des professionnels de l’éducation ; les apprentissages, notamment des langues − français et anglais −, et les discours des apprenants ; et enfin la conception, les usages et la diffusion des technologies éducatives. Les pratiques des différents acteurs sont envisagées dans leur interrelation, et en considérant les contextes institutionnels et sociaux dans lesquels elles s’inscrivent ; les références culturelles, les représentations sociales, les caractéristiques personnelles et la subjectivité des acteurs ; et enfin les ressources convoquées et les instruments − notamment informatisés − utilisés par ces acteurs.